NOTES DE PRODUCTION

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Le metteur en scène Colette Louvois, ancienne comédienne à la Comédie Française, livre une adaptation plus légère, plus intemporelle de la pièce David Copperfield à travers une scénographie toute en image. Le spectateur est aussi bien projeté dans le confort d’une maison qu’au cœur des dangers de la rue ! Londres devient un personnage à part entière. La mise en scène a dépassé la simple intrigue afin de mettre en avant l’inquiétante étrangeté de l’histoire, mais aussi son humour et ses personnages légèrement difformes. Colette Louvois s’inspire tout autant du monde moderne en exploitant ceux-ci comme encore existant aujourd’hui dans une société en mal de repères, tels des fantômes maléfiques à la recherche de proies. Cette atemporalité se ressent dans une scénographie surréaliste.

Le travail d’Antoine Lhonoré-Piquet a consisté à rendre cet univers visuel et à donner vie à la maison des Murdstone… D’abord printanière lorsque la mère de David le choyait au coin du feu, puis de plus en plus maléfique devant l’oppression des Murdstone, transformant ainsi la cheminée en crâne géant et la verdure en ronces menaçantes, ou la transposer dans les rêves de l’enfant. La projection sur un à trois écrans géants joue ainsi l’interactivité avec la scène. Lorsqu’un personnage sort de la maison, on le retrouve s’éloigner dans le jardin à l’écran… De même, des films d’interlude permettent une échappée cinématographique faisant voyager David dans un Londres désenchanté. Un spectacle entre théâtre et cinéma d’envergure.