NOTES DE PRODUCTION

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Le cinéma donne l’occasion à son auteur d’écrire ses fantasmes, de réaliser ses visions et de produire sa vraie fausse vie… Néanmoins, le jeu des illusions est dangereux et peut altérer, dans une confusion chimérique, ses vrais sentiments, et notamment ceux amoureux. Paradoxal est de ceux-là ! Plus qu’un film de fiction, il a été imaginé comme le reflet d’une image, celle du cinéma de son réalisateur, Antoine Lhonoré-Piquet. Reprenant chaque détail de ses inspirations et les thèmes de chacun de ses films, il raconte sous forme de thriller romantique l’état d’âme d’un scénariste partagé entre sa réalité et ses fantasmes, et qui choisit, dans l’exercice de son art, de l’exprimer dans ses films… Sur fond de dandysme et de parisianisme au sens noble et littéraire du terme, en référence à la plume de Balzac, le personnage principal auteur décline ses différentes personnalités et celles de son alter ego, sa femme, tous deux tour à tour Homme, héros et fantasme.

Etablissement fait de normes esthétiques empruntées à la culture américaine des années 20, les personnages prennent leur indépendance et entraînent l’histoire aux frontières des sentiments paradoxaux, instituant dans le salut du personnage principal la quête d’un amour serein qu’il ne conçoit plus, de par ses faiblesses humaines et ses égards artistiques, que dans une séparation inévitable. Le film offre au spectateur une lecture aussi respectueuse que machiavélique du trouble bipolaire de l’artiste dans un thriller romantique qui n’est pas sans rappeler des inspirations psychologiques proches de personnages d’Alfred Hitchcock et les tribulations amoureuses d’un Baz Luhrmann. Mélange de glamour et de thriller, Paradoxal est un film intimiste de nouveau genre, productrice d’une réalité qui n’en est pas moins déconcertante.