NOTES DE PRODUCTION

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Ultrawave, c’est d’abord un vidéo clip de commande du compositeur Tom York au réalisateur Antoine Lhonoré-Piquet avec pour seule consigne d’imaginer une histoire autour d’un trio amoureux. Alors en besoin de fougue artistique, comme pour entériner une période de folie qu’il a lui-même vécu, le réalisateur se lance dans l’écriture d’un road movie extrême où trois personnages d’univers différents se rencontrent et définissent ensemble une notion commune d’amour. Mais la production est vite compromise. Sexe explicite, drogue, violence, débauches… la promotion en TV devient impossible et le tournage est arrêté. On demande au réalisateur d’y enlever toute la violence ou de changer d’histoire… Ce à quoi il rétorque par l’écriture d’un prequel non démonstratif. La production accepte, mais souhaite abandonner le tournage de la seconde partie. Antoine Lhonoré-Piquet reprend alors la production et livre un director’s cut non censuré de plus de 16 min.

Avec la folie d’un We found love de Rihanna feat Calvin Harris, et des images épileptiques, le film est un hymne à la liberté et aux plaisirs dans une société qui les refrène, les codifie, les juge et les gouverne. Et pourtant, chacun avec leur personnalité va découvrir que l’amour est universel, quelles que soient notre éducation, notre orientation sexuelle ou notre réussite sociale. En remettant en question les tabous sociétaux, les personnages deviennent insouciants et leur bonheur autant envié que fragile. Il ne suffit plus que d’une étincelle pour mettre le feu à la poudre et tout réduire en poussière, posant ainsi la question de l’éphémère du bonheur et redonnant contre toute attente toute légitimité aux diktats de la société… Dans ses images comme dans ses sentiments, Ultrawave est la parenthèse ultraviolente de son réalisateur…